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RDC: Paix, sécurité et minerais : Interview de Félix Tshisekedi, le président congolais, en visite à Berlin.

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a entamé dimanche une visite officielle en Europe. En Allemagne, il a eu un entretien avec le chancelier fédéral, Olaf Scholz. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC était notamment au menu des échanges. L'Allemagne soutient les efforts de médiation de l’Angola dans le cadre du processus de paix de Luanda. Cette rencontre avec le chancelier Olaf Scholz a été suivie d’un dîner de travail commun avec les délégations des deux pays. Félix Tshisekedi dit vouloir faire de la République démocratique du Congo, "l'Allemagne de l'Afrique".

En Allemagne, il a eu un entretien avec le chancelier fédéral, Olaf Scholz. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC était notamment au menu des échanges. L'Allemagne soutient les efforts de médiation de l’Angola dans le cadre du processus de paix de Luanda. Cette rencontre avec le chancelier Olaf Scholz a été suivie d’un dîner de travail commun avec les délégations des deux pays. Félix Tshisekedi dit vouloir faire de la République démocratique du Congo, "l'Allemagne de l'Afrique". Pour Félix Tshisekedi, la RDC dispose des ressources exploitables pour ces investissements mais il accuse le voisin rwandais de les piller. Malgré tout,le président congolais veut donner une dernière chance, dit-il, aux efforts de paix avec le pouvoir rwandais. Félix Tshisekedi répond aux questions de Wendy Bashi et Christina Gerhäusser. L'interview de Félix Tshisekedi sur la DW 02:34 DW : Comment est-ce que vous comptez intensifier les relations entre la République Démocratique du Congo et l'Allemagne ? Félix Tshisekedi : J'ai beaucoup d'admiration pour ce qui se fait en Allemagne. J'ai toujours dit que je rêvais de faire de mon pays une sorte d'Allemagne d'Afrique, donc un moteur du développement africain. Et dans l'infrastructure, nous avons énormément de besoins, et c'est la clé d'ailleurs pour le développement d'un pays. Que ce soit les infrastructures routières et l'énergie propre. Surtout en ce moment. Et le Congo a des atouts. Mais maintenant, il faut des investissements pour développer tout ça. DW : Vous êtes le président d'un pays qui dispose d'immenses richesses. Et récemment, la RDC a accusé la multinationale Apple d'utiliser des minerais issus d'exploitations illégales acheminés et blanchis principalement vers le Rwanda en finançant même des groupes armés dans l'est de la RDC. Il y a même un ultimatum posé. Pour quoi exactement ? Félix Tshisekedi: Mais pour que ça cesse, tout simplement. Ça fait 30 ans que ça dure. Le Rwanda a découvert qu'en République démocratique du Congo, il y avait des minerais. Le Rwanda a noué des contacts dans la communauté internationale qui lui ont permis justement d'être le receleur, le vendeur de ces minerais du sang. Des minerais obtenus par la violence exercée sur nos populations pour les pousser à quitter les localités dans lesquelles on trouve ces minerais. DW : On a la présence aujourd'hui du M23 qui est soutenu par le Rwanda. Votre gouvernement l'a dit plusieurs fois. Est-ce que dans les prochains jours, vous prévoyez de rencontrer Paul Kagame? Félix Tshisekedi: Il y a maintenant une tentative que nous, nous estimons être de la dernière chance. Et moi, comme je l'ai dit, je donne la chance à la paix. Le plus possible. DW : Mais, en décembre 2023, vous étiez plus incisif. Vous disiez alors : "A la moindre escarmouche, on va attaquer le Rwanda". Félix Tshisekedi : Tout à fait.Vous savez, lorsque j'ai haussé le ton, les partenaires de mon pays sont venus me voir. J'ai bien voulu leur accorder évidemment cette chance aussi, d'essayer pour la dernière fois quelque chose. C'est ce qui se passe en ce moment.